Depuis l’ouverture du procès des viols de Mazan, début septembre, des dizaines de journalistes étrangers se pressent chaque jour au tribunal d’Avignon pour suivre les débats. Dans le monde entier, les lecteurs se passionnent pour cette affaire qui est rapidement passée du fait divers sordide au fait de société, symbole des violences sexuelles contre les femmes.
Plein feux sur Mazan. Depuis quelques semaines, la petite bourgade du Vaucluse de 6 000 habitants se retrouve au cœur de l’attention internationale. Les journalistes de la presse anglophone basés à Paris ne parlent que de ça. « Tu es de retour du procès de l’horreur, non ? », ont ainsi demandé des journalistes à leur consœur de la radio publique américaine NPR.
Car depuis l’ouverture du procès des violeurs de Mazan le 2 septembre, les médias internationaux se pressent aussi au tribunal d’Avignon. Parmi la cinquantaine de journalistes qui attend quotidiennement une place dans la salle Voltaire, on trouve les Espagnols de La Sexta (équivalent de M6 en France), une journaliste du New York Times, des reporters du tabloïd britannique The Daily Mail et même les télévisions indienne, mexicaine ou malaisienne.
Pour Enric Bonet, journaliste pour le quotidien basque El Correo, cette affaire « intéresse beaucoup plus l’Espagne que le procès de l’attentat du Bataclan », par exemple. Il l’explique par la notion d’intimité qui entoure l’affaire : « D’une part, les sujets liés au féminisme font beaucoup parler en Espagne, d’autre part, ça parle beaucoup de l’intime, je pourrais écrire tous les jours sur le sujet si je le voulais », nous explique-t-il.
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